Des hauteurs de la Provence s'envolent pensées et créations d'aujourd'hui

samedi 12 février 2011

Journal intime de la lumière - II


2009

El verde todavía gime. Aunque el fondo del paisaje sea menos lóbrego, el aire amoratado y frío lo mantiene sepultado. Baja del cielo la luna y se cuelga de una rama, los olivos ya plateados, sus hojas parecen lágrimas. Debe haber algún error. Cosa que nadie comprende y que ni siquiera Dios sabe.

Le vert encore gémissant. Bien que le fond du paysage soit moins lugubre, l'air violacé et froid le maintient enseveli. La lune descend du ciel et se suspend à une branche. Les oliviers argentés, ses feuilles on dirait des larmes. Il doit y avoir une erreur. Chose que personne ne comprend et que même Dieu ignore.




2009

¡Ah! La cosa se mejora. El paisaje ha cambiado, su fondo pasa del azul tristeza al mora claro. La luz comienza a vivir. Aunque aún bastante tímida. Huérfana de padre y madre, viviendo entre los esquimales, la amamantaron los renos con su semen lácteo.

Ah! La chose s'améliore. Le paysage a changé, son fond passe du bleu tristesse au mauve clair. La lumière commence à vivre. Bien qu'encore assez timide, orpheline de père et de mère, vivant entre les esquimaux, les rennes l'ont allaitée avec leur semence lactée.




2009


¿Qué es? De dos cosas, luna. Herrumbrosa y maléfica. Su reflejo triplicado sobre el lago. Parricida, perdura quemándose. La moral estúpida del pincel. Doliente luz de tu rostro. Has vivido sin saber lo que palpas, arrastrando tu vida, rasgando tu sombra, siempre frente al lienzo o el papel, reprimiendo tus ardores.

Qu’est-ce que c’est ? De deux choses, lune. Rougeâtre et maléfique. Son reflet triplé sur le lac. Parricide, elle perdure en se brûlant. La morale stupide du pinceau. Lumière douloureuse de ton visage. Tu as vécu sans savoir ce que tu palpes, en traînant ta vie, en déchirant ton ombre, face à la toile ou le papier, refoulant tes ardeurs.


(Peintures et textes d'Enan Burgos)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire