Des hauteurs de la Provence s'envolent pensées et créations d'aujourd'hui

samedi 2 août 2014

Les Cahiers de Garlaban - XIV

Le mois d'août est l'occasion pour ce blog de présenter les publications des Cahiers de Garlaban. Voici donc comme l'an dernier les quatre parutions de poésie qui ont fait suite à celles que nous avons montrées précédemment. Commençons par Sesoun de Guerro de Serge Bec paru le 31 juillet 1991. Écrit durant la guerre du golfe, ce recueil de 88 pages avait eu à l'époque un certain retentissement et avait reçu le prix Antigone 1992 de langue d'Oc de la ville de Montpellier. Parmi les membres du jury se trouvaient Frédéric-Jacques Temple, Pierre Toreille, Marie Rouanet, Jean Joubert, Robert Lafont ou encore Yves Berger. Voici le texte que nous avions écrit en quatrième de couverture pour présenter la publication :


     Depuis Memoria de la carn écrit pendant son service militaire en Algérie, Serge Bec nous a montré qu'un versant de son œuvre, et non le moindre, avait partie liée avec les tragédies de notre histoire collective.

     On se souvient de sa Balada pèr Lili Fong en réponse à l'horreur de la guerre du Viet-Nam. Voici aujourd'hui Sesoun de Guerro qui rassemble des poèmes écrits sur fond de guerre du golfe.

     Serge Bec, n'en doutons pas, aurait préféré se passer de cet épisode absurde et honteux pour l'humanité. Depuis le temps qu'il en appelle à la tolérance, à l'amitié entre les peuples, qu'il témoigne de ce que Robert Lafont a défini comme "l'exigence morale rigoureuse du surréalisme", le poète aurait pu espérer une fin de siècle plus prometteuse.

     Mais reste pour lui l'amour en qui il croit encore, celui exprimé pour sa femme en premier lieu, puis celui de son Luberon par lequel il participe au mouvement du monde, et du cosmos.

     Cet amour célébré dans sa langue première, en accord foncier avec la dynamique de son existence, généreuse et interrogative.


Quatre dessins du peintre René Métayer  ont illustré ce recueil que Serge Bec a ouvert par un avant-propos dans lequel il rappelait que pour lui la poésie en langue d'oc était avant tout une poésie de création à vocation universelle.









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire